Maîtriser ses peurs

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Je n’imaginais pas écrire sur ce sujet dès à présent. Mais cette nouvelle vie d’entrepreneur apporte son lot de peurs et de doutes.
Cela me semble donc à propos de partager ces connaissances avec vous.

Ce qui me permet en même temps de remettre l’église au centre du village pour moi-même 😉.

La peur nous la ressentons tous. Mais savons-nous exactement quel est son rôle, à part de nous empêcher de nous réaliser (la vilaine 😂) ?

Ce que nous apprend la PNL

La PNL nous enseigne que la peur est déclenchée par un danger réel ou supposé.

Comme l’ensemble de toutes les émotions de base, ainsi que de leurs variantes lexicales, leur rôle est de nous transmettre un message pour amener du changement face à une situation donnée et nous porter vers l’action (en latin, émotion se dit « emovere » ce qui signifie « se mettre en mouvement vers l’extérieur »).

Lorsque la peur est fonctionnelle, elle joue un rôle crucial pour nous.
Celui de nous faire appréhender un danger réel et de mobiliser nos ressources pour y faire face.

Cependant, lorsque le danger n’est pas avéré, il en résulte une situation fantasmée et dramatisée qui inhibe l’action.

La peur peut amener à trois finalités en conséquence : la fuite, le combat ou la sidération.

Ce qui génère la peur

Enfant face à une araignée dans le brouillard

J’aborde ce sujet dans cet article sous un angle biologique, avec les trois grandes composantes de notre cerveau (ou le cerveau triunique), qui au fil de notre évolution se sont développées dans cet ordre respectif :

  • Le cerveau reptilien, dont la fonction est d’assurer notre survie (se nourrir, reproduction de l’espèce…).
  • Le cerveau limbique, qui gère lui tout ce qui est dans le champ sentimental (notre confort, nos relations…).
  • Le néocortex, qui est le siège du champ de la pensée, de la logique et de la réflexion (projection dans le futur, planification, recherche de sens…).

Nous pouvons faire un parallèle avec la pyramide de Maslow qui présente le même ordre dans les besoins fondamentaux que celui de notre évolution cognitive.

La peur est générée par la partie reptilienne de notre cerveau.
Plus spécifiquement par l’hippocampe (qui mémorise les faits) et l’amygdale (qui y attache le retour émotionnel), qui envoient un signal biochimique vers notre corps pour nous mettre en action.

Le cerveau reptilien est le plus ancien et le plus réactif, et prendra la main sur tous les autres en cas de besoin.
Son circuit neuronal est plus court que pour les autres parties.

Cela explique certaines situations où nous pouvons vivre la peur, et seulement après, se dire qu’elle n’avait aucun fondement rationnel (car l’analyse par le néocortex vient après).
Mais trop tard, l’inhibition ou la fuite est passée par là 😞.

Notre société évoluant bien plus rapidement que notre cerveau, beaucoup de nos peurs, notamment sociales et relationnelles, trouvent un ancrage dans notre évolution.
En effet, du temps de la préhistoire, être exclu de la tribu signifiait mourir.
Cela explique selon moi plutôt bien une certaine dimension de la peur du rejet 😉.

Vous comprenez ainsi que la plupart de nos peurs sont en réalité irrationnelles.

Si vous souhaitez plus de détails sur ce sujet je vous recommande l’excellent ouvrage de Daniel Goleman « L’intelligence émotionnelle ».

Que faire ?

On parle souvent d’affronter ses peurs.
Bien que je comprenne l’intention derrière cette formulation, cela implique une dimension de vaincre cette émotion, qui a pourtant toute sa place.
Et qui surtout risque de revenir plus forte tel un boomerang si elle n’est pas écoutée.

C’est pourquoi je préfère le terme maîtriser.

Voici un processus assez simple à mettre en place pour maîtriser certaines de vos peurs (avec une peur fantasmée, dans le cas d’un réel danger immédiat le message est plutôt clair 😅) :

  • Accueillir l’émotion de peur et retrouver un cadre connu et rassurant.
  • Affiner ce qu’est réellement l’émotion ressentie dans le champ lexical de la peur (exemples : anxiété, angoisse, crainte, confusion, timidité, incertitude…).
  • Introspecter quelle est l’intention positive de cette émotion de peur (ou assimilée). Quel est son message pour vous ? Vous pouvez lui demander directement.
  • Identifier avec elle comment combler le besoin qu’elle exprime.
  • Vous projeter en expérience (avec la mise en place de l’action déterminée) et tester la différence.
  • Et si cela vous convient, mettre en place ce qui a été décidé.

Pour des peurs qui sont fortement ancrées (allant jusqu’au phobies), il existe des protocoles de PNL et d’hypnose notamment, pour désensibiliser l’ancrage émotionnel entre le déclencheur et la réaction.

Il y a tant à dire sur le sujet que cet article seul ne fait que l’effleurer.

Le seul message que j’ai pour vous serait celui-ci : Ecoutez-vous. Vous savez mieux que quiconque quels sont vos besoins.

Je vais de ce pas me l’appliquer à moi-même 🙂.

« Ecoutez votre peur, mais ne la laissez jamais prendre seule vos décisions » – Mylène Muller.

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