Nos croyances

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« Je n’en suis pas capable », « ce n’est pas fait pour moi », « je suis trop jeune / trop vieux / trop timide / trop…», « ce n’est pas le bon moment », « je n’ai pas confiance en moi »…
Autant de croyances plutôt communes que vous avez probablement soit entendues, soit prononcées.
Mais concrètement, c’est quoi une croyance ?

Ce qu'est une croyance

Osons d’emblée aller à contre-courant de tous les exemples que je viens de citer : les croyances ne sont pas exclusivement négatives, bien au contraire.
Il existe deux types de croyances : celles qui vous limitent et celles qui vous aident.
Et une même croyance pourra avoir l’un ou l’autre de ces effets selon la personne.

Un peu comme la matrice (oui j’ai les références de ma génération 🙂), elles sont issues directement de notre propre vision du monde.
Elles sont des certitudes personnelles que nous dressons en vérité absolue, et ce qu’importe la réalité objective des choses.

Cognitivement, elles nous servent à donner du sens.
A nos comportements, nos choix, nos émotions, nos succès comme nos échecs.
Elles sont à la base de nos jugements sur les autres, les choses et nous-même.

OK mais comment se construisent-elles ?

Un peu comme des habitudes, elles se sont construites tout au long de notre vie, sur la base de nos expériences vécues, influencées par notre environnement (éduction, culture, valeurs, cercle social…).
Vous avez probablement en tête beaucoup d’injonctions populaires qui sont un terreau radicalement efficace pour générer des croyances : « un homme ne pleure pas », « il ne faut pas parler aux inconnus », « il faut bien travailler à l’école pour réussir sa vie », [ajoutez ici votre préférée]…

Le fait qu’elles soient aidantes ou limitantes est lié lui à l’aspect émotionnel de l’expérience.

Prenons un exemple simple :

  • Quelqu’un qui a vécu des expériences de rejet social (et peu importe la réalité objective, c’est la perception propre qui compte), pourra avoir une croyance du type : « m’ouvrir aux autres est prendre un risque».
  • Au contraire, si le ressenti est de l’ordre de l’adoption, la croyance pourra être : « l’ouverture aux autres est une richesse».

Et ce, à partir de ce qui peut être objectivement la même expérience de base, du point de vue d’un observateur neutre.

Tout comme nos réactions émotionnelles, elles peuvent apparaître par une expérience émotionnellement intense, par une répétition d’expériences similaires, ou bien un peu des deux.

C’est ainsi que ce construit NOTRE réalité du monde dans lequel nous vivons.

Le cerveau ne voit que ce qu'il croit

Quel impact ont-elles sur nous ?

Ce qu’il faut comprendre, c’est que même les plus limitantes pour nous, ont nécessairement un effet bénéfique, même (et surtout) inconsciemment.
Cela peut être par exemple, nous rassurer face à l’inconnu, nous protéger face à ce que notre cerveau à perçu comme une agression, mobiliser nos ressources internes.

Dans une certaine mesure, elles permettent à notre cerveau de fonctionner en pilote automatique face aux situations de la vie. Et comme il est paresseux et cherche à préserver son énergie, il adore ça 🙂.

Un peu comme lorsque vous conduisez, vous ne pensez pas – sauf pour ceux qui passent leurs premières heures en auto-école 😉 – à toutes les opérations que vous devez réaliser pour le faire. Quelle vitesse passer, quelle pédale appuyer, et parfois même quelle route suivre.

Que leur issue soit positive ou négative, elles ont un effet Pygmalion sur notre vie.
L’expérience de ce que l’on appelle l’effet Pygmalion, décrit que cet effet selon lequel nos croyances, nos prédictions, nos attentes et nos préjugés sur quelqu’un, vont peser sur cette personne un effet psychologique qui va l’amener à ce qu’ils deviennent réalité.

Une prophétie auto-réalisatrice en somme.

Alors selon vous, qu’est-ce qui serait le plus bénéfique pour vous ? « Je n’en suis pas capable » ou bien « j’ai toutes les ressources pour y arriver » ?

Que peut-on y faire ?

Dans le cas des croyances que vous considérez aidantes, enfonçons tout de suite une porte ouverte : vous pourriez vous évertuer à les renforcer, notamment en conscientisant les expériences positives.

Pour les autres, un premier travail me semble être celui d’introspection et d’analyse de situations vécues.
Car beaucoup de ces croyances sont inconscientes et peuvent mener à certains de nos comportements que nous considérons acquis.

Une seconde étape serait de déterminer quelles sont les croyances dont vous ne voulez plus, et de les hiérarchiser.
Car comme pour nos habitudes, il est plus aisé de les changer l’une après l’autre que de tout mener de front 🙂.

Quand vous les avez, déterminez par quelle croyance aidante vous souhaitez les remplacer (qui soit réaliste et permette la mise en place rapide d’un premier objectif atteignable).
Ceci est primordial, notre cerveau a horreur du vide. Rappelons qu’une croyance part, même inconsciemment d’une intension positive pour nous-même. Le besoin qui était nourri doit l’être autrement.

Une fois que vous l’avez, cherchez à comprendre quelle serait la peur à l’origine de votre croyance limitante, sortez du cadre établi en identifiant des expériences où vous avez dépassé ces peurs, et listez tout ce que cette croyance vous empêche d’accomplir.

Et comme pour une habitude, au départ il faut partir mentalement à la chasse une fois que la croyance limitante ou ses effets revient, pour rapidement switcher vers votre croyance aidante.

Pour les plus récalcitrantes et les plus ancrées, l’accompagnement d’un coach pourra vous aider (attention toutefois, certaines croyances – que l’on nomme de type sans espoir – peuvent nécessiter un autre type d’accompagnement).

En conclusion

Nos croyances guident la direction de notre vie.

Elles se construisent souvent dans notre enfance pour les plus ancrées, par un évènement émotionnellement intense ou par la répétition de nos expériences.

Certaines nous sont utiles, certaines nous freinent.
A chacun finalement de déterminer si ce en quoi il croit l’aide à se réaliser ou non 😉.

« On ne doit pas avaler plus de croyances qu’on ne peut en digérer » – Gustave Le Bon.

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