Nous vivons tous des émotions.
Souvent, pour certaines, nous avons tendance à les subir en préférant ne pas avoir à les ressentir.
Et pourtant en tant que message du corps et du cœur, elles sont indispensables à notre vie autant qu’à notre survie.
Balayons ensemble les différentes émotions de base ainsi que leur fonction.
« Emotion » vient du latin « emovere » qui signifie « mouvement vers l’extérieur ».
Une émotion est un signal envoyé par notre cerveau pour nous mettre en mouvement et nous pousser à agir.
Elle est le message du corps et du cœur pour nous transmettre ses informations et nous signifier nos besoins.
Une émotion est déclenchée par un stimulus en réaction à un évènement qu’il soit externe ou interne (comme nos pensées) à nous même.
Elle débute soudainement et dure peu dans le temps, en moyenne 7 secondes, contrairement aux sentiments qui durent dans le temps.
Les émotions de base se distinguent de leurs nuances (le stress, le calme, l’agacement… sont toutes des émotions dérivées d’une émotion de base, avec un niveau d’énergie plus ou moins important) car elles entraînent des manifestations physiques universelles ainsi que des comportements spécifiques.
Voici les 5 émotions de base (la surprise étant considéré comme une émotion de transition).
La peur est déclenchée par notre perception d’un danger réel ou supposé.
Supposé est important car il faut savoir que notre cerveau :
- Ne fait pas la différence entre une peur réelle et une peur fantasmée ou anticipée.
- 95 % de nos peurs sont irrationnelles et ne concernent pas un danger réel et immédiat.
- Nous ne sommes conscients que de 10 % environ de nos peurs irrationnelles.
Il existe trois réponses possibles face à la peur :
- Le combat.
- La fuite.
- La sidération.
Le besoin sous-jacent communiqué par la peur est un besoin de sécurité et de protection.
La colère
La colère apparaît lorsqu’il y a atteinte à notre intégrité physique ou psychique, ou à nos valeurs.
Son rôle en tant qu’énergie du mouvement est de nous préparer à l’action (afflux sanguin dans les muscles pour préparer au combat).
La colère est une des émotions dont la conséquence biologique persiste le plus longtemps.
Il faut environ une heure pour évacuer le cortisol (aussi connu sous l’hormone du stress) du corps pour une minute de colère (2 minutes = 2 heures).
Cette émotion nous indique un besoin de changement et de réparation, de retrouver du respect.
La tristesse
La tristesse provient de la perte d’un lien affectif.
C’est la manifestation de notre corps afin de permettre de laisser la place à autre chose.
La conséquence est qu’elle entraîne un repli sur soi.
Dans le cas d’un lien que nous considérons (consciemment ou non) important, un processus de deuil est entamé.
Celui-ci doit être mené à terme, et passer par toutes ses étapes, sans quoi nous risquons d’y revenir plus tard.
La perte peut concerner une personne physique mais également des éléments plus symboliques (changement important).
L’intention positive de la tristesse pour nous même est de nourrir les besoins de :
- Renouer avec soi-même.
- Accepter la perte du lien pour laisser la place à vivre autre chose.
- Réconfort et de consolation.
Le dégoût
Le dégoût traduit le rejet face à la toxicité.
Il est souvent un signal que l’objet du dégoût est éloigné de vos valeurs et de vos besoins.
Physiquement, il se manifeste par de la nausée, des grimaces et un ressenti d’amertume.
Il traduit un besoin de mise à distance.
La joie
La joie est notre mode de fonctionnement nominal. Ce que nous aspirons fondamentalement à ressentir et à vivre.
Après toute émotion parmi celle vécues ci-dessus, il est de notre responsabilité de revenir à la joie.
Ces dernières sont vécues pour nous permettre de poser les actions le permettant.
La joie est vécue lorsque nos valeurs sont pleinement nourries, lorsque nous sommes alignés, après un accomplissement, ou encore accompagne un sentiment de satisfaction.
Elle a pour conséquence de nous aider à nous ouvrir sur le monde et sur les autres.
Pour conclure
Il n’y a pas de « bonnes » ou de « mauvaises » émotions.
Il y en des agréables et des désagréables.
Toutes sont importantes, et le meilleur moyen de ne pas les laisser gouverner votre vie est de leur laisser leur juste place, et pas plus ni moins.
De vous permettre de les accueillir, de les vivre, de les valoriser et d’écouter leurs intentions pour vous.
De les remercier pour cela, tout comme de les recadrer si elles ne sont pas dans leur rôle.
Vivez-les toutes, afin qu’elles aient toutes une place.
Vous préviendrez ainsi les émotions rackett (le fait de vivre une émotion donnée au lieu de la juste émotion, par exemple ressentir de la tristesse quand l’émotion devrait être de la colère).
« Nous sommes seuls responsables de l’état d’esprit dans lequel nous décidons de vivre à chaque instant » – Maud ANKOUA dans Kilomètre Zéro.
